28.2.07

Vacances de février

Le Gymnase Jean Dame ferme ses portes durant les vacances de février 2007. Les cours du samedi auront donc lieu à 16h30 au Fushan Kwoon de Vanves, puis reprendront à Montorgueil aux horaires habituels dès le samedi 10 mars 2007.

Entraînement au Fushan Kwoon
Pour savoir comment vous rendre au Fushan Kwoon, cliquez ici.

23.2.07

Soutien des qualifiés français pour l'ADCC

Plus qu'un mois... Un mois avant que les ADCC European Trials 2007 ne débutent en Finlande. Un mois avant, peut-être, que Nicolas Renier, Antony Rode, Emmanuel Fernandez et David Pierre-Louis, les seuls français encore en lice pour les sélections européennes de l'ADCC 2007, n'obtiennent leur place pour combattre à la Sovereign Bank Arena de Trenton, dans le New Jersey, les 4, 5 et 6 mai prochains.


Mais avant d'obtenir cette place tant convoitée, il faudra batailler dur, car les adversaires de Nicolas et de Manu (en - de 66 kgs), de David (en - de 77 kgs) et d'Antony (en - de 88 kgs) sont de sérieux clients. Et comme si cela ne suffisait pas, la totalité des frais engagés pour la participation aux European Trials est à la charge de nos quatre compétiteurs (ce qui représente, grosso modo, une somme de 600 € chacun) !

C'est la raison pour laquelle boboss, responsable du site Ikusa.fr, a décidé de mettre en place une opération de soutien financier qui permettrait, en quelque sorte, de sponsoriser Nicolas, Antony, Emmanuel et David, et de les aider à payer leur voyage pour la Finlande.

Comment ? Grâce à des t-shirts estampillés Ikusa, vendus au prix d'une vingtaine d'Euros, et dont l'intégralité de la recette engrangée par la vente sera reversée à nos quatre champions.

Une initiative louable et utile qui prouve, une fois de plus, que les pratiquants de grappling, de MMA et, plus généralement, de sports de combat en France sont capables de se serrer les coudes et de s'entraider le moment venu.

Pour apporter votre contribution à l'entreprise, pour donner votre avis sur l'aspect graphique du t-shirt (pas encore définitif cependant) ou tout simplement pour réserver votre exemplaire, rien de plus simple :
http://www.ikusa.fr/article.php?sid=1207



Pour aller plus loin...

18.2.07

Nicolas Renier rejoint les rangs d'Inspirit

Lancée en 1998 par Sugita Tsuyoshi et Rumina Sato, la marque INSPIRIT s'est très vite retrouvée numéro 1 sur le marché du "MMA clothing" nippon. Implantée en France depuis quelques temps maintenant, elle a également conquis, grâce au look et à la qualité de ses produits, le coeur des afficionados français de MMA.

Mais INSPIRIT n'est pas qu'une marque de vêtements. C'est aussi, comme le dit le blog officiel, une "famille qui s'agrandit de jour en jour, qui comprend des combattants, des gyms et des organisations". Et quelle famille ! Rumina Sato, Hayato Sakurai, Kawajiri Tatsuya, Ishida Mitsuhiro, mais aussi le champion de l'UFC Jens "Lil' Evil" Pulver, pour ne citer qu'eux.

Quant à la branche française de la famille, elle est loin d'être en reste puisqu'elle compte dans ses rangs Kassim Annan, Jess Liaudin, Laurence Cousin, David Baron et, depuis janvier 2007, Johnny Frachey et Nicolas Renier.

Nicolas Renier rejoint la Team INSPIRIT

Intégrer la Team INSPIRIT, c'est une étape de plus franchie par Nicolas, qui vient donc ajouter son nom au bas d'une liste déjà prestigieuse.


Pour aller plus loin...

Pequeno de passage à Paris le 17 mars 2007

Le 17 mars prochain, et pour une durée d'1 mois, Alexandre "Pequeno" Nogueira sera de passage en France. Il en profitera pour dispenser des cours et s'entraîner avec Flavio et ses élèves.

Pequeno avec la ceinture du Shooto

Une occasion unique de pouvoir rencontrer un combattant exceptionnel.


Pour plus de renseignements : http://www.ikusa.fr/article.php?sid=1196

La Luta Livre à l'honneur sur Ikusa.fr

Jeudi 15 février 2007, le site Ikusa.fr lançait son service de vidéos en ligne. Doté d'un système semblable à celui utilisé par le célèbre YouTube, ce nouveau service permet aux utilisateurs d'envoyer leurs propres vidéos et de les partager avec la grande communauté que constitue Ikusa.

Au programme : images de compétitions et de sparring, techniques expliquées par les plus grands spécialistes, highlights de combattants reconnus ou encore interviews et extraits d'émissions télévisées.

Et pour ce lancement, Ikusa a fait la part belle à la Luta Livre et aux élèves de Flavio, puisque l'on peut y retrouver des combats de Dao, de Mathieu Husson et de Nicolas Renier à l'Open de Cognac 2006, ainsi qu'une démo de Luta Livre à Achères et une technique de clé de jambe expliquée par Flavio.

Dao à l'Open de Cognac 2006Clé de jambe expliquée par Flavio

Cette dernière fait d'ailleurs partie des vidéos les plus populaires depuis le lancement du service.


Pour profiter de ces vidéos, une seule adresse : http://www.ikusa.fr/encapsulation.php?page=video

Nouveau club pour Flavio

Les efforts et la persévérance de Flavio ont porté leurs fruits ! Depuis le 13 janvier 2007, des cours de Luta Livre ont lieu tous les samedis de 12h30 à 15h au Gymnase Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan, dans le 2e arrondissement de Paris.

Quartier très sympa (à deux pas du Marché Montorgueil et de Châtelet), salle spacieuse et lumineuse et, le plus important, un enseignement d'une grande qualité puisque les cours sont dispensés par Flavio.

Quand Flavio explique, on l'écoute avec attention

Alors si vous aussi vous voulez bénéficier de ces avantages exceptionnels, n'hésitez pas à passer au club. Vous serez toujours accueillis chaleureusement et vous en ressortirez conquis.


Pour aller plus loin...

ADCC Belgique

ADCC Belgium 2006 -66 kgs :

Combats de Nicolas Renier :

1er combat :


2e combat :


3e combat:
http://www.youtube.com/watch?v=9Pw-tYpjS8Q


Combats de Fabien Brochetelle :

1er combat :


2e combat :



Pour aller plus loin...

Darragh "Droc" Creamer parle de Flavio

http://www.mmauniverse.com/interviews/SS103

À l'époque...

... où Flavio faisait du BJJ avec David Pierre Louis...

... où Ricardo donnait la FAIXA MAROM à Flavio...

... où Nicolas Renier portait une perruque...

'Back in the days...''Back in the days...'

Open de Cognac 2006

Commentaire de Dao (assis au milieu de la photo, débardeur gris) sur l'Open de Cognac : "Je suis dans les compétitions depuis 1999. J'ai plus ou moins levé le pied ces dernières années, mais s'il y en a bien une où j'irai tant que je pourrai c'est celle de Cognac. Cette photo décrit très bien l'excellente ambiance qu'il y a là-bas. C'est une compétition où je n'ai ressenti aucune pression ! J'aimerais tant qu'il y en ait plus des comme ça..."

Open de Cognac 2006

Open de Cognac 2004

Open de Cognac 2004Open de Cognac 2004Emmanuel Fernandez et Flavio

16.2.07

Les Brésiliens au BIG 2005

Flavio avec tous les gagnants brésiliens du BIG 2005 : Jucao, Nasal, Pega Leve, Chocolate.

Le Brésil à l'honneur pour le BIG 2005

Sotaro Shinoda

À l'époque où Shinoda faisait ses "courses" pour le Pride.

Flavio, Sotaro Shinoda et Grégory Gothelf

Open de Paris 2005

La FSTeam à l'Open de Paris 2005

Avec Brutus de Popeye

Flavio, 'Brutus' et Nayeb Hezam

Le sponsor de Flavio

Flavio sponsorisé par Vangaard
Le fameux logo

Kader

Vivement son retour après un an d'arrêt pour blessure au genou (très fréquent dans notre sport)...


Kader en combat

Là il venait de battre un très bon (Samuel Judes)...


Kader remporte une belle victoire

Fabi Fabi Fabi Fabi Fa Bi

La crevette de la Team !!!

Fabien BrochetelleFabien BrochetelleFabien Brochetelle

Wanderlei Silva aime bien Flavio

C'était lors du Jungle Fight, où Boris Jonstomp était coaché par Flavio face à Adriano Martins.

Flavio et Wanderlei, bras dessus bras dessous

Wanderlei étrangle Flavio



Pour aller plus loin...

Une belle brochette de champions

Pequeno, Pythagore et Peroba
Alexandre "Pequeno" Nogueira, Emmanuel "Pythagore" Fernandez et Flavio "Peroba" Santiago

2nd COPA STONE 2002

Flavio face à Rafael Primo
Le 26 mai 2002, au Gymnasium Colégio Lemos de Britto de Rio de Janeiro, une rencontre de grappling offrit 22 combats dont 9 superfights :

- Ivan Jorge "Batman" (Clube de Luta) bat Raphael Abi-Hiran (Carlson Gracie Team)

- Luciano Azevedo (RFT) bat Renato Gama (UGF)

- Carlos Baruch (Carlson Gracie) bat Junior (Team Fuca)

- Fabiano Bernardes (Team Mario Miglioli) bat Yan Cabral (CGT)

- Luis "Buscape" Jr (Universo Athletic Fight) bat Jorge Coelho

- Rafael "Little Iron Man" Primo (DeLaRiva JJ) bat Flavio "Peróba" Santiago (WFC)

- Oscar Júnior (Bestway) bat Cyrillo Padilha (RFT)

- Gabriel Santos (BTT) bat Daniel Acácio (Golden Fighting)

- Adriano "Nasal" (BTT) bat Milton Vieira (JOP/Universo Atletico Fight)

- Paulo Filho (BTT) bat Leopoldo Serao (Club de Luta)

Flavio face à Rafael Primo

15.2.07

CLASH of the TITANS II 2001

Flavio face à Rafael Primo

Flavio face à Rafael Primo

Flavio face à Rafael Primo

Flavio face à Rafael Primo

Le 22 décembre 2001, au BOPE GYM de Rio de Janeiro, le Jiu-Jitsu battra la Luta Livre 4-2 :


Flávio "Peroba" Santiago (WFC) bat Rafael Primo (DeLa Riva JJ)

Bruno Fornari (Carlos Henrique JJ) bat Alessandro "Índio" Ribeiro (Clube de Luta)

Leonardo Lúcio "Chocolate" Nascimento (Renovação Fight Team) bat Marcelo Salazar (Clube de Luta)

André Gustavo "Mau-Mau" (BOPE) bat Thiago Borges (Huanderson Pavão JJ)

Raphael Bi-Rihan (Carlson Gracie Team) bat Bruno Queroí (WFC)



Source : http://news.adcombat.com/article.html?id=439

Cheick Kongo

Cheick Kongo Cheick vient de gagner 2 combats consécutifs à l'UFC 61 et l'UFC 62 ! Il mesure 1m90 et pèse 108 kgs ! Il a un physique quasi parfait ! Et il arrive à trouver le temps de s'entrainer avec nous dans notre salle du Fushan Kwoon !


Pour aller plus loin...

Lui c'est Mathieu

Mathieu et les trianglesIl fait beaucoup de triangles !

Mathieu et les triangles En compét', à l'entraînement, debout, assis, couché...

Mathieu Husson

Mathieu Husson

Rentrée saison 2006/2007

Rentrée 2006/2007À 30 dans une salle de 20 mètres carrés, ça devient vite chaud... surtout qu'il y a Cheick Kongo qui... prend un peu de place !

La ULTRA Team

Flavio, Mathieu, Fabien et NicolasAprès la compét', le réconfort ! À Montpellier, on bronze quand même plus qu'à Paris... Oups, il y en a un qui a bronzé plus que les autres...

Une amitié qui dépasse toutes les frontières

Flavio et Nicolas Flavio et Nicolas Renier au BIG : je crois que cette image résume tout...

Le palmarès sportif de Flavio

Flavio, redoutable compétiteurPeu de gens le savent mais Flavio est dans ce sport depuis des lustres...

Son PALMARES SPORTIF

2006
Vainqueur du 7ème Open International de Grappling de Paris (75) catégorie -65kgs

2005
Vainqueur du 6ème Open International de Grappling de Paris (75) catégorie -65kgs
Vainqueur du 2ème Open de Luta Livre de Cognac (16) catégorie -65kgs

2003
3ème à la Hotblood Cup III à l’Institut National de Judo (Porte de Montrouge)

2002
Vainqueur du Duelo de Titans à Rio de Janeiro (Brésil)

2001
Vainqueur du BIG (Brussels International Grappling) à en Belgique catégorie -70kgs
Vainqueur du World Submission Combat à Rio de Janeiro (Brésil)
Vainqueur de la Luta Livre Cup de Rio de Janeiro (Brésil)
Vainqueur de la Guanabarra Cup

Avant 2000
Vainqueur de la Luta Livre Cup de Rio de Janeiro (Brésil) en 2000
Triple champion de l'état de Rio de Janeiro de Luta Livre en 1995, 1997 et 1998
Triple champion national du Brésil de Luta Livre en 1998, 1999, et 2000

Son PARCOURS PROFESSIONNEL

Depuis janvier 2007
Professeur de Luta Livre au Gymnase Léopold Bellan à Paris (75)

Depuis septembre 2006
Professeur de Luta Livre au club Fushan Kwoon à Vanves (92)

Depuis 2003 (3 ans)
Professeur de Luta Livre au club Fushan Kwoon à Vanves (92) et à l’Espace Forum Pont de Sèvres à Boulogne-Billancourt (92)

2002
Professeur de Luta Livre au Judo Club de Cognac (16)

2001
Professeur de Luta Livre au Cercle Tissier de Vincennes (94)

1997-2001
Professeur de Luta Livre à Rio de Janeiro (Brésil), cours adultes et enfants

Encore de l'histoire

Jiu-Jitsu x Luta Livre : les combats qui les opposèrent

Il y a toujours eu des rivalités entre le jiu-jitsu et la Luta Livre qui, à une certaine époque, entraînèrent des bagarres générales citées en premières pages des journaux. Ces rixes eurent pour conséquences plusieurs Vale Tudo, organisés afin de calmer les esprits ou tout simplement de prouver sur les rings la supériorité de son art. Cette époque révolue, qui vit s’affronter deux factions jusque dans les rues même de Rio de Janeiro, fit connaître des combattants d’exception.

Tout commença en 1980 à Térésopolis, une petite ville située à 90 km de Rio, d’une bagarre entre Charles Gracie et un certain Mario Dumo, qui était le beau-frère de Flavio Molina (professeur de Taekwondo et de boxe thaïlandaise). Les problèmes continuèrent à Rio et Charles alla se plaindre à Rolls Gracie afin que soit réglé le problème. Rolls organisa une descente à l’Académie de Flavio Molina pour que soit organisée une confrontation entre Charles et le jeune homme en question. Mais rien de tout cela n’arriva, puisqu’une bagarre générale éclata dans l’Académie, qui ne prit fin qu’avec l’arrivée de la police. Le problème initial avait eu lieu entre des combattants de la boxe thaï et du jiu-jitsu, mais les combattants de la luta livre très proches de ceux de la thaï (beaucoup d’entre eux pratiquaient les deux disciplines, comme Marco Ruas, Luiz Alves…) se retrouvèrent au milieu de l’affrontement.

À partir de ce moment-là, les affrontements ne firent que s’accroître entre les pratiquants des deux disciplines. Les Gracie et les pratiquants du jiu-jitsu en général avaient l’habitude de défier les autres disciplines, mais c’était la première fois que l’une d’entre elles leur résistait vraiment. Flavio Molina se mit à l’entraînement au sol et alla défier Rickson, qui était déjà un des chefs de file du jiu-jitsu, de l’affronter. Rickson lui répondit qu’ils allaient organiser un Vale Tudo, mais qu’il lui faudrait affronter son meilleur élève, et qu’en cas de victoire il pourrait alors l’affronter. Cet élève était Marcelo Behring, à l’époque ceinture marron. Du côté de la Luta Livre, deux jeunes combattants furent retenus afin de défendre l’honneur auprès de Flavio. Eugénio Tadeu et Marco Ruas. Leur étaient opposés côté jiu-jitsu Marcelo Behring, Renan Pitangui et Fernando Pinduka. La rencontre eut lieu an 1983 au Maracanazinho et marqua la première grande défaite du jiu-jitsu, persuadé de remporter une écrasante victoire. Flavio Molina, mal entraîné, mal préparé, dut abandonner devant Marcelo Behring, nettement supérieur. Par contre Eugenio Tadeu, alors complètement inconnu, massacra le jeune espoir du jiu-jitsu Renan Pitangui, qui sortit du ring avec des œufs de poule un peu partout sur la tête. Le dernier combat de la soirée opposa le meilleur élève de Carlson Gracie, Pinduka, qui était connu pour être un grand frappeur et aimer les luttes violentes, à un autre inconnu, un certain Marco Ruas. Le combat alla jusqu'à son terme et fut déclaré match nul.

Mais les problèmes ne s’arrêtèrent pas là pour autant, les bagarres de rue et les descentes entre les deux disciplines ne firent que s’accentuer et absolument tout le monde y prit part. Rickson Gracie et Hugo Duarte, les chefs de file respectifs des deux disciplines, s’affrontèrent par deux fois, sur la plage et dans un parking. Des luttes violentes et sans règles au cours desquelles Rickson l’emporta par deux fois.

C’est au tennis club de Grajau, en 1991, qu’eut lieu la deuxième grande confrontation, et cette fois-ci c’est le jiu-jitsu qui remporta une écrasante victoire sur la luta livre. C’est Wallid Ismail qui fut à l’origine de cette rencontre. Par l’intermédiaire de la presse, il défia la luta livre et affirma que le jiu-jitsu était la meilleure des toutes les disciplines et qu’elle ne pourrait être vaincue. Peu de temps après, lors d’un Championnat de jiu-jitsu, les gars de la luta livre vinrent relever le défi contre Wallid et n’importe quel autre combattant prêt à les affronter.

Murilo Bustamente, Marcelo Behring et Carlson Gracie se réunirent avec Marco Ruas, Dénilson, Hugo Duarte et Eugénio Tadeu, et décidèrent d’organiser les combats à l’intérieur même de l’Académie, avec cinq combattants de chaque côté. Du côté du jiu-jitsu, Wallid, Amaury Bitteti, Fabio Gurgel, Marcelo Behring, Murilo Bustamente. En fin de compte, Amaury attrapa une Hépatite, Marcelo se blessa au coude et Ruas retira sa participation… Il ne restait côté jiu-jitsu que Murilo, Fabio et Wallid. Ils s’entraînèrent ensemble pendant quatre mois sous l’égide de Carlson, aidés de Liborio, Zé Mario et les autres. Ce fut la seule et unique fois que toutes les factions du jiu-jitsu s’unirent. Ce fut le contraire auprès des gens de la luta livre qui démontrèrent un manque d’intérêt certain pour cet événement. Le seul qui s’était entraîné sérieusement était Hugo Duarte, mais au dernier moment on ne lui trouva pas d’adversaire côté jiu-jitsu. Finalement l’événement fut organisé par Robson Gracie (qui n’est autre que le fils de Carlos Gracie et le père de Ryan et Renzo. ; il est également le président de la fédération de jiu-jitsu de l’état de Rio de Janeiro).

Bien que les combats se disputèrent à Grajau, dans la Zone Nord, le fief même de la luta livre et de la boxe thaï, leur présence fut quasi inexistante tant au niveau numérique qu’auditive. La salle était occupée à 95% par des combattants du jiu-jitsu qui envahirent les bords du ring et frappaient les combattants de la luta livre à leur sortie. Même l’arbitre portait le t-shirt de la fédération de jiu-jitsu. Lors de ces combats il n’y avait aucune règle et tout était permis. Ils furent considérés pendant longtemps comme les plus violents de l’histoire du Vale Tudo. Eugénio Tadeu était jusqu'alors invaincu et Wallid était déjà connu pour ses bagarres.

Arrivée des deux combattants... Célèbre regard de tueur de Wallid... Dès le début du combat, ce fut plutôt bien partit pour Eugénio, qui prend l’avantage, tente une guillotine suivie d’une Kimura, les deux bien défendues par Wallid, qui passe à l’attaque avec une série de coups de tête et de coudes de l’intérieur de la garde, défendus par Eugénio. Les deux hommes se retrouvent au corps à corps debout et sont passablement épuisés. Nouvelle amenée au sol de Wallid, et nouvelle série de coups de tête qui fatigue le représentant de la Luta Livre. Retour en pieds qui donne l’avantage à Eugénio, mais Wallid le ramène au sol pour lui asséner une nouvelle série de coups de tête. Fin du premier round et l’on doit séparer les deux combattants.

À l’appel du deuxième round les deux combattants se jettent l’un sur l’autre, comme si le combat venait juste de commencer. Eugénio sort ses jambes et prend l’avantage en pieds poings avec des frappes plus précises, mais encore une amenée au sol de Wallid qui garde la même technique et place des coups de tête. À partir de ce moment là, le combat garda le même schéma : Eugénio prenait l’avantage en pieds et Wallid l’amenait au sol pour lui placer des coups de tête. Jusqu'à une sortie de ring des deux combattants, qui continuèrent le combat arrivés au sol et malgré l’intervention de la sécurité. Eugénio reçu de nombreux coups de pieds de la part des supporters du jiu-jitsu présents au bord du ring. Il fut dans l’impossibilité de remonter sur le ring, fut compté et le Jiu-jitsu déclaré vainqueur.

Cette victoire marquât le début de la carrière de Wallid et fut le principal combat de la soirée qui en comptait deux autres. Ils virent la victoire de Murilo Bustamente et de Flavio Gurgel face à Marcelo Mendes et O Denilson qui, mal préparés, n’étaient pas à la hauteur du combat. Cette fois-ci les données avaient été inversées. Trop confiants, les combattants de la luta livre se firent écraser par ceux du jiu-jitsu, alors complètement inconnus. L’intégralité des combats fut retransmise en direct à la télévision nationale et le jiu-jitsu vécut une véritable explosion ; à tel point que toutes les Académies furent envahies.

Mais les nouveaux qui commencèrent à s’entraîner à cette époque donnèrent bien du fil à retordre ; ils provoquèrent beaucoup de bagarres de rue, firent parler d’eux dans la presse, ce qui engendra la mauvaise réputation du jiu-jitsu qui perdure jusqu'à aujourd’hui au Brésil. Mais ceci est une autre histoire...

Un autre combat marquant fut celui qui opposa Eugénio Tadeu (toujours lui) à Renzo Gracie. Le combat avait encore été organisé par son père, Robson Gracie. Eugénio avait tiré les leçons de son match contre Wallid. Il ne commit pas les mêmes erreurs et cette fois-ci utilisa à bon escient ses techniques pieds poings. Renzo fit un excellent début de combat, amena par plusieurs fois Eugenio au sol, passa dans son dos, mais très rapidement il commença à fatiguer. Eugénio prenait de façon flagrante l’ascendant sur Renzo qui devenait en danger et risquait à tout moment un dangereux KO au son des cris des supporters de la luta livre. Quand soudain toutes les lumières s’éteignirent dans la salle ! Au milieu du désordre, une immense bagarre générale éclata dans la salle, et des coups de feu furent même échangés. Le combat fut interrompu et la salle évacuée. Beaucoup affirmèrent par la suite que ce ne fut pas un accident et que Robson lui-même fit éteindre la lumière car un Gracie ne pouvait pas perdre face à un représentant de la Luta Livre...

Mais l’événement où les deux disciplines s’affrontèrent le plus grand nombres de fois fut L’IVC, "L’International Vale Tudo Championship". Considéré par beaucoup comme l’un des seuls véritables Vale Tudo, sans gants, avec des règles plus que libres. Par exemple, si l’un des combattants fait tomber son protège dents, le combat n’est pas interrompu afin qu’il puisse le remettre. À ce jeu-là, le jiu-jitsu remporta de nombreuses victoires ! Mais la grande gagnante fut la luta livre, qui détient le record de victoires de la compétition.

De nos jours, jiu-jitsu et luta livre continuent de s’affronter, mais uniquement sur les rings et les tatamis et de façon très fair play. De nombreuses compétitions mélangeant les deux disciplines sont maintenant organisées, que se soit sous les règles du submission grappling ou du combat libre. Si le jiu-jitsu possédait un avantage technique, les choses commencent à s’équilibrer, voire même à s’inverser avec la nouvelle génération.

À Suivre…

Une vieille interview de Pequeno

Alexandre Franca NogueiraEntrevue avec Alexandre Franca "Pequeno" Nogueira

À tout juste 22 ans, avec 1m65 et un peu moins de 64 kg, Alexandre "Pequeno" est bien loin du stéréotype du combattant, mais il révèle un véritable esprit guerrier. Au plus fort de la rivalité qui opposa le jiu-jitsu et la luta livre, il s’inscrivit au championnat de jiu-jitsu de l’état de Rio et pénétra sur les tatamis avec un kimono portant dans le dos l’inscription "luta livre" et alla même jusqu'à finaliser tous ses combats. Mais il est aussi un surdoué du vale tudo. Alexandre Franca Nogueira dit "le petit" est aussi surnommé "Le Roi du Japon". Il est actuellement le seul non japonais a avoir pris la ceinture du Shooto (compétition japonaise de combat libre centenaire). Il s’y impose pour la septième fois en y restant invaincu et après avoir finalisé les meilleurs de sa catégorie sur une position de son cru, une guillotine surnommée "Dez Dedos", les "dix doigts".

Alexandre, cela fait combien de temps que tu pratiques la luta livre esportiva ?
Je pratique cette discipline depuis 10 ans, j’ai fait mon premier combat à l’âge de 12 ans. J’ai commencé avec mon maître Eugênio Tadeu et depuis le 10 novembre 1999, je m’entraîne à l’Académie de Hugo Duarte pour le vale tudo.

Comment es-tu venu à cette discipline ?
Par hasard. À l’époque mon unique passion était la pêche sous marine et puis un jour j’ai rencontré Eugénio Tadeu sur la plage, qui me proposa de passer à son Académie. Au départ je suis juste venu pour voir, puis un jour je me suis lancé. A mes débuts j’ai surtout servi de sac de frappe et de mannequin sur qui les autres essayaient leurs finalisations. Mais après beaucoup d’entraînements et de temps, j’ai fini par développer mon propre style, jusqu’au moment où je suis arrivé à finaliser des gars beaucoup plus grands et plus lourds que moi. Cela à fait chier beaucoup de monde ! Ils m’appelaient " Super Glue ".

Et tu as été passionné dés le début ?
Tout de suite ! Je m’entraînais avant et après l’école, en moyenne 6h par jour. À la maison, je regardais les vale tudo à la télé et j’étudiais les positions. C’était devenu un vrai laboratoire, je les écrivais, les dessinais, les analysais, c’est comme ça que j’ai créé différentes positions comme le "Dez Dedos" qu'aujourd’hui tout le monde utilise, mais le mien a un secret. Dès que j’ai pris plus d’assurance, j’ai décidé d’agrandir mon champ d’action. Alors j’ai visité différentes Académies de luta livre et aussi de Jiu-Jitsu comme celles de Royler, Manimal (préparateur de Carlson pour le vale tudo), Casquinha, etc… Et chaque visite était pour moi une nouvelle expérience et m’appris beaucoup. C’est ce qui m’amena à fréquenter diverses compétitions de Jiu-Jitsu et en 1995 à être sacré champion de l’état de Rio dans ma catégorie et en ceinture bleue. Cela avait fait du bruit parce que déjà j’étais rentré sur le tatami avec un kimono portant l’inscription "Luta Livre", mais en plus j’avais finalisé tous mes combats.

Comment se fit ton entrée dans le vale tudo ?
Un impresario appela Eugênio Tadeu, car il cherchait un combattant de 65 kg. Eugênio avait confiance en moi et savait que j’avais les capacités requises, alors il me proposa de combattre. J’ai accepté tout de suite et puis je m’entraînais déjà à la luta livre et au vale tudo quotidiennement.

Tu deviens une star au Japon !
C’est vrai que je commence à être connu là-bas et j’ai même ma caricature dans les magazines de combats. Mais je ne suis pas une star ! J’ai déjà combattu sept fois au Japon au World Shooto et j’ai remporté tous mes combats. La première fois ce fut contre Asahi Noburu qui, à 32 ans, était le détenteur de la ceinture de la compétition et le numéro un du Rank japonais avec un palmarès de trente combats et trente victoires en vale tudo. Je l’ai vaincu sur guillotine en une minute au premier round. Je l’ai endormi. Mon deuxième combat fut contre le troisième du Rank Masahiro Oshi ; je l’ai vaincu au premier round sur clé de bras. Mon troisième combat fut la revanche contre Asahi Noburu où il mit sa ceinture en jeu. Au deuxième round, je l’ai pris en guillotine et je l’ai endormi dans la même position que la première fois. Depuis la ceinture est à moi. Je suis le seul non japonais à avoir pris la ceinture de la compétition et quelle que soit la catégorie. Par la suite j’ai aussi battu Tatsumi, le deuxième du Rank, Oshi Mamoru le troisième et de nouveau Tatsumi. Je les ai tous endormi sur la même position, ma guillotine ou "Dez Dedos". Au dernier Shooto, j’ai remis ma ceinture en jeu contre Stephen Palling, un Hawaïen. Ce gars, on aurait dit le Igor Vovchanchyn des poids légers ! Je n’ai jamais vu une patate pareille ! Mais heureusement, au deuxième round j’ai réussi à lui placer ma botte secrète et je l’ai endormi. Malheureusement, Cromado n’a pas eu la même chance que moi. Après avoir dominé tout le combat contre Mishima, alors qu’il était donné perdant à 95%, il s’est fait prendre sur une clé de genou à dix secondes de la fin.

Au Japon tout le monde veut apprendre le "Dez Dedos" ?
Tout le monde ! Après l’événement nous avons donné un stage avec Cromado, à l’Académie de Yuki Nakai, pour 40 de ses élèves. Tout le monde voulait connaître le secret qui terrorise leur compatriote du Shooto. Mais j’avais bien spécifié le contraire dans les termes du contrat. À la fin du stage, et devant la presse japonaise, nous avons combattu avec tous les participants et Cromado et moi avons finalisé les quarante.

Comment se passe ta préparation avant un vale tudo ?
Ma préparation physique ! La base est la luta livre mais je pratique aussi un peu de boxe thaï et de wrestling. Je vais aussi courir sur la plage en plein soleil afin d’améliorer ma résistance. Mais surtout avant de partir pour le Japon, je fais une adaptation ici au Brésil. Huit jours avant, j’échange la nuit pour le jour, car nous avons très peu de temps pour nous acclimater avant les combats. Pendant ce temps je vais pêcher très tôt le matin, je cours la nuit sur la plage, je fais du vélo, mais je passe la plupart de mon temps à faire de la plongée.


Pour aller plus loin...

Une vieille interview d'Hugo Duarte

Hugo DuarteEntrevue avec Hugo DUARTE, président de la fédération de luta livre esportiva

Qu’est-ce qu’est exactement la luta livre ?
La luta livre est essentiellement du combat au sol, qui à la base se pratique en short (type Pride) mais qui pour question d’hygiène et de compétition se pratique aussi avec un pantalon de kimono. Elle comporte de nombreux coups traumatisants, mais aussi un grand panel de finalisations, telles que la clé américaine (Kimura), clés de jambes, de bras, étranglements, torsions, sans oublier les projections.

Comment est-elle née ?
Elle est née il y a environ 70 ans à Rio de Janeiro, de la rencontre d’athlètes de différentes disciplines désireux de s’entraîner ensemble et de créer une méthode de combat au corps à corps et au sol n’utilisant que son propre corps et celui de l’adversaire. C’est une lutte brésilienne, mise au point par mon maître, Fausto Bruno Cilla. Elle était pratiquée dans la zone nord (quartiers les plus pauvres) ; c’est là-bas que j’ai commencé à m’entraîner, puis à donner des cours. À l’époque nous n’étions que 27 combattants.

La luta livre s’est vraiment faite connaître grâce au vale tudo ?
En partie, oui. A la base la pratique de la luta livre était très fermée, nous n’étions que 27. Puis nous avons commencé à donner des cours dans la zone sud, plus riche où il y a plus d’argent. On a commencé à défendre et à prouver l’efficacité de notre art, et maintenant nous avons plus de 40 académies juste à Rio. Je viens d’ailleurs de finir ma nouvelle Académie à Barra de Tijuca (le quartier le plus riche de Rio).

Je crois que tu es le président de la fédération de luta livre de l’état de Rio !
Oui, je suis le président depuis plus de six ans et je viens d’ailleurs d’être réélu. Nous avons organisé cette année notre meilleur championnat, qui a regroupé plus de 2500 athlètes.

Qu’espères-tu pour le futur de ta discipline ?
J’espère quelle va continuer son petit bonhomme de chemin, à grandir, à évoluer. Je vois mes jeunes élèves qui ont grandi, qui maintenant donnent des cours. Que tout cela continue à évoluer et à gagner le monde extérieur.

Tu voudrais développer la luta livre en dehors du Brésil ?
Elle est déjà présente en Europe, à Amsterdam en Hollande, au Portugal à Lisbonne, en France et en Allemagne.

Je sais qu’il y a plusieurs types d’entraînement dans ton Académie.
En fait, il y a deux types d’entraînement. L’entraînement au sol, "luta livre". Et l’entraînement professionnel au vale tudo avec une vingtaine de gamins, tous les matins à 11h. Il y a Cacareco, Bigu, Alexandre "Pequeno", Dudu, Cromado, etc… Le soir est réservé à un entraînement plus technique avec plus de finalisations au sol.

Ton Académie est ouverte pour les étrangers qui voudraient s’essayer ou se perfectionner à la luta livre ?
Pour tout le monde. Ce ne serait pas la première fois qu’un étranger viendrait s’entraîner. Ici tout le monde est bien reçu et la porte est toujours ouverte. La luta livre est une famille et tous ceux qui entrent pour s’entraîner en font partie.

Une grande rivalité vous a souvent opposés au jiu-jitsu ?
C’est vrai que nous nous sommes souvent retrouvés face à face dans de nombreux combats. Et cela que ce soit sur des rings, la plage ou la rue. Cela a permis la reconnaissance de la luta livre et de son efficacité, mais aujourd'hui cela fait partie du passé. La preuve : Carlson et Pinduka nous ont fait l'honneur de leur présence lors de notre dernier championnat et Carlson m'a même proposé de parfaire ma préparation à son Académie pour mon prochain Vale Tudo. Il arrive encore que nous nous affrontions, mais uniquement sur les rings. Au dernier événement ("Heroes" organisé par Carlson) les deux disciplines sont sorties à égalité.

La luta livre est la lutte corporelle la plus ancienne au monde, elle vient de l’âge de pierre. L’homme a toujours essayé de pousser, de développer sa technique. La luta livre en est sa représentation !


Pour aller plus loin...

Un peu d'histoire

Bon, cet article de Pacôme Lajotte vous allez le retrouver dans pas mal d'endroits... Je le mets maintenant, comma ça c'est fait !

LUTA LIVRE ESPORTIVA : HISTOIRE DE LA LUTA LIVRE par Pacôme Lajotte

LA LUTA LIVRE instruit en FRANCE par FLAVIO SANTIAGO PEROBA

La luta livre est une lutte typiquement brésilienne. Elle est née à Rio de Janeiro en 1927, de la rencontre d’athlètes de divers horizons désireux de créer une nouvelle discipline simple et efficace au corps à corps comme au sol. Elle signifie "combat libre sportif" et à la base elle était pratiquée en slip (type Pride) car elle n’utilise que le corps et la force de l'adversaire, afin d’appliquer projections, torsions et immobilisations. C’est une lutte sportive car ses règles en compétition conservent l’intégrité physique des athlètes. Mais elle est également terriblement efficace en vale tudo et bien quelle soit bien moins connu que le jiu-jitsu, elle est pourtant bien présente dans les compétitions de combat libre. Ces combattants détiennent le record de victoires à l’IVC, ainsi que les ceintures du WVC et du WEF. Souvent opposée au jiu-jitsu sur les rings comme dans les rues de la ville, elle fait connaître un grand nombre de combattants de talents : Eugênio Tadeu, Marco Ruas et ses élèves, Ebenezer, Johil de Oliveira, Cacareco, Hugo Duarte, Alexandre "Pequeno", etc...


Pour aller plus loin...